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LIRE: Une fabuleuse idée!
Brême est devenue « ville de littérature » de l'UNESCO
Pour être ensemble créatif et faire bouger les choses dans la scène littéraire brémoise – C'est la raison pour laquelle le ville libre hanséatique de Brême a posé sa candidature afin de recevoir le titre de l'UNESCO Ville de littérature. Dès le début, l'objectif était clair : enthousiasmer le plus grand nombre de gens possible pour la littérature et l'apprentissage de la lecture car lire est et reste, pour tous les individus, avant tout une compétence basique et centrale qui demande à être renforcée. Elle rend possible l'immersion dans d'autres mondes et perspectives, favorise le regard croisé et fait tout simplement partie de la vie courante.
Depuis le 31 octobre 2023 c'est une devenu réalité : Brême s'est vue décerner durablement, le titre de l'UNESCO de Ville de littérature. Elle fait ainsi partie intégrante du réseau illustre Ville de littérature ainsi que du réseau, encore beaucoup plus vaste, de villes innovatrices et créatives constitué de 350 villes dans le monde.
Auréolée du titre de ville novatrice, Brême fait ainsi partie intégrante d'un réseau engagé réunissant des villes du monde entier qui considère la culture comme un moteur important et durable du développement des villes. Véritables bastions de l'innovation et de la création, les villes interconnectées utilisent leur potentiel au service du développement social-économique et culturel. Elles promeuvent à la création de jumelages avec les différents actrices et acteurs dans leur ville respective mais aussi avec d'autres villes, échangent leurs savoirs et expériences, encouragent la participation des individus à la vie culturelle. Tournées vers l'innovation et la création, elles apportent leur contribution à la culture et à l'économie locale.
L'attribution de ce titre profitera non seulement à la littérature mais aussi à l'ensemble de la scène culturelle brémoise durablement. En fin de compte, l'UNESCO favorise tout particulièrement les projets de formes diverses et grâce au regroupement des villes innovatrices et créatives soutient le réseautage intelligent dans des domaines tels que le cinéma, la musique, l'art médiatique, le design, l'artisanat ainsi que la gastronomie – Domaines dans lesquels Brême, de la même façon, a beaucoup à offrir et qui, dans le cadre du réseau de l'UNESCO sont aussi efficacement interconnectés que les acteurs de la littérature.
Le processus de candidature a, en lui-même, ces dernières années, contraint de faire beaucoup d'effort et de mobiliser des énergies, contribué à renforcer durablement la scène littéraire, facilité l'interconnexion utile, amené à développer, tant sur le plan national qu'international, un profilage supplémentaire aux structures existantes. Par ailleurs, différents projets phare ont vu le jour dont la Stadmusikanten- und Literaturhaus, le LauschOrte – Sound & Stories (le lieu d'écoute) le Bremer SprachMusikanten (les musiciens de Brême récité), et le magazine littéraire en numérique de Brême avec des podcasts, blogs, et formats divers qui ont été conçus de manière durable, participatif et inclusif et continu de se développer et de grandir.
Jusqu'à ce jour, on dénombre 53 villes de littérature dans le monde. En Allemagne avec Heidelberg, Brême, juste après le dépôt de sa première candidature pour faire partie du cercle des villes innovatrices de l'UNESCO, se range à côté de Édimbourg, Dublin, Milan, Barcelone, Prague, Cracovie, Kiew, Odessa, Leuvarde, Seattle et Durban et Melbourne et figure désormais sur la liste illustre de villes de littérature.
La ville hanséatique, a pu convaincre l'UNESCO immédiatement sur plusieurs niveaux car
Brême rayonne plus que jamais dans la route des contes pour enfants et surtout elle est dans le monde entier, associée aux quatre musiciens de la ville. Le quartet des animaux caractérise plus que jamais l’image de Brême de par le monde : tolérant et rassembleur. Enfin, dans la composition multiforme du conte traduit dans de nombreuses langues, depuis 2005, figurent également les autres contes pour enfants des frères Grimm aux documents du patrimoine mondial de L’UNESCO qui traitent des thèmes classiques et existentiels tels que : la solidarité, la tolérance, la liberté, la justice sociale, la migration, la vieillesse, la joie, l’humour et l’esprit d’équipe.
Ces thèmes existentiels sont repris et mis en valeur par la scène littéraire brêmoise, lors de lectures, de manifestations ainsi que lors des festivals à la fois divertissants et instructifs, actualisés mais aussi historiquement précis.
Dans la Stadtmusikanten- und Literaturhaus (la Maison des musiciens de la ville et la Maison de la littérature) qui s’installeront en 2025 dans le centre de la ville dans l’ancien comptoir sur le marché – en face de la statue du Roland et de l’hôtel de ville, tous deux faisant partie du patrimoine mondial de l’UNESCO –, et qui ont vu le jour dans les années passées avec d’autres acteurs comme le > Literaturkontor (Comptoir littéraire) et la > virtuelles Literaturhaus (Maison virtuelle de littérature), un centre multifonctionnel de littérature et de manifestation sera ouvert à tous. Les intéressés font ainsi le pari de s’engager dans un esprit de la tolérance, grâce au soutien financier de l’état à hauteur de 4,9 millions d’euros qui reconnait l’importance de ce projet dans tout le pays. Il est à noter que toute cette organisation doit suivre son cours dans sa forme actuelle mais aussi peut donner lieu à des modifications.
L’exposition des contes, réalisée dans un esprit ludique s’adressera aux touristes mais aussi aux familles avec enfants. Parallèlement, il est prévu d’organiser des rencontres avec la Maison de la littérature pour des auteurs et autrices et autres groupes qui sauront apprécier l’atmosphère littéraire de ce lieu. Il s’agit en la circonstance de la création d’une maison ouverte dont l’offre large touchera une très grande partie des individus.
À côté du public fidèle et connaisseur en littérature, il est souhaitable à l’avenir de placer au centre du travail d’échange et de communication les enfants et les jeunes. En substance, l’exposition des musiciens de la ville et la thématique va de pair avec l’aménagement et l’importance de ce secteur et facilitent le rapprochement subtil de ces différents points importants. Il est souhaitable, en dehors des établissements scolaires, de voir la création d’un lieu d’étude avec des lectures pour enfants et pour les jeunes, de représentations, de contes, poésie-slam, ateliers d’écriture et d’illustration, de bandes-dessinés. Les clubs de livres pour enfants, des cercles de lecture pour adultes, format interculturel et lecture en commun ont pour but de séduire, autant que faire se peut, tous les groupes d’individus, des populations diverses pour la littérature et les techniques de lecture dans le centre historique de Brême.
Brême est cosmopolite et polyglotte comme les musiciens de la ville qui brait, aboie, miaule, chante et réunissent par ce langage universel qu’est la musique, et deviennent ainsi de véritables amis qui se comprennent comme cul et chemise. À Brême on parle 70 langues et 37% de la population brêmoise sont issus de l’émigration. Comme l’a montré, il n’y a pas si longtemps que ça, une exposition au Focke-Museum. À côté du bas-allemand dont la protection est assurée par la signature de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires, on peut entendre dans les rues de Brême parler le turc, l’arabe, l’ukrainien, le polonais. Ces différentes communautés enrichissent la vie culturelle de Brême de différentes manières et doivent pouvoir être entendues à l’avenir dans la Stadtmusikanten und Literaturhaus.
Dès à présent, le projet du livre audio > Die Bremer SprachMusikanten (Les orateurs, musiciens brêmois) souligne le caractère symbolique, participatif et inclusif, projet dont le parrainage est assuré par le président du club de football du Werder Brême, Monsieur Hess-Grunewald. Ce projet phare doit se développer au-delà du public brêmois, conjointement avec les autres villes de littérature – avec pour but de faire résonner les voix polyglottes des musiciens de la ville, dans toutes les langues du monde…
Avec le > Literaturkontor (Comptoir littéraire) (fondé en 1983) et la > virtuelles Literaturhaus (Maison de la littérature virtuelle) (fondée en 2004), Brême possède deux institutions centrales de littérature qui mettent différents accents sur la vie littéraire de la ville hanséatique depuis des années. Elles doivent en 2025 être conjointement réunies et soutenues dans la Stadtmusikanten- und Literaturhaus.
Alors que la virtuelles Literaturhaus est davantage un lieu de production virtuelle et est impliquée dans le numérique ainsi que dans le travail littéraire avec les enfants et les adolescents (tel que le > Schulhausroman (le roman à l’école) et la > Fliegendes Klassenzimmer (la classe volante), le Literaturkontor se concentre sur le travail en commun avec les auteurs et autrices brêmois(e)s dans le cadre de lectures, projets et ateliers. Un autre point fort est le soutien aux jeunes auteurs et autrices qui se sont réunis dans le > KOLLIT collectif il y a quelques années et ont sorti périodiquement le magazine le Print-magazine KOLLER (en collaboration avec la classe d’illustration de bandes dessinées de la faculté d’art).
On peut également souligner que (en collaboration avec l’université de Brême) des cours d’écriture créative font partie des propositions du Literaturkontor. En outre, une coopération avec l’orchestre de chambre Konsonanz le projet phare > LauschOrte – Sound & Stories (Lieu d’écoute) a vu le jour, – avec des extraits littéraires et musicaux qui accompagneront les lieux historiques centraux dans l’espace de la ville de Brême, d’une manière spéciale dans un cadre et des endroits différents annuellement.
Les deux institutions, le Literaturkontor et la virtuelles Literaturhaus coopèrent depuis quelques années déjà, à la rédaction du calendrier officiel littéraire et distribuent régulièrement le bulletin d’information/ Newsletter du > magazine littéraire de Brême en numérique. Par ailleurs, elles s’accordent conjointement avec les acteurs et actrices de la scène littéraire brêmoise à donner au magazine-online une empreinte vivante et créatrice, en partie sous des formes variées et diversifiées par exemple : podcasts, échanges sur l’écriture, blogs, critiques, extraits et essais.
Grâce à la plateforme > BlogSatz récemment mise au point, le magazine travaille étroitement par exemple avec l’équipe universitaire de littérature comparée transnationale de Brême et reflète ainsi les diverses et remarquables activités des étudiant(e)s. En revanche, à la rubrique > Kids (enfants) toutes les initiatives et projets dans le domaine de la formation culturelle mis à la disposition de la bibliothèque, l’école populaire et autres institutions de bénévoles et volontaires sont recensés et répertoriés. Parmi elles citons : « l’agence bénévole », « le plaisir de lire à Brême », « Le premier livre », « la fondation brêmoise pour la littérature » ainsi que « la bibliothèque pour les enfants de couleur, » unique en son genre en Allemagne.
Le prix littéraire de la ville de Brême décerné chaque année en janvier par la > fondation Rudolph-Alexander-Schröder existe depuis 1954. Grâce à un jury compétent et avisé et à sa dotation, (25 000 Euros) il compte parmi les prix de littérature, en langue allemande, les plus prestigieux. On peut citer parmi les auteurs de format international : Paul Celan, Ingeborg Bachmann, Thomas Bernard, Peter Weiss et Elfriede Jelinek. Depuis 1977, s’y ajoute un prix de promotion de 6000 Euros décerné aux auteurs et autrices moins connu(e)s, offert généreusement par le ÖVB. La liste des auteurs et autrices récompensé(e)s par ce prix montre que là aussi elle est impressionnante.
Ajoutons que le sénateur pour la culture tient à cœur la liste de promotion des jeunes auteurs et autrices inconnu(e)s du grand public. Avec la > Autor*innenstipendium (bourse aux auteurs et autrices) accordée annuellement par le Literaturkontor depuis 1984, et qui provient d’une bourse aux projets et à la relève des futurs auteurs et autrices, il convient d’ajouter une possibilité de résidence dans la représentation brêmoise à Berlin. L’objectif est donc d’encourager les auteurs et autrices brêmois(e)s et de rester en contact avec eux/elles. Avec le > Netzresidenz (réseau de résidence brêmois), unique à l’échelle fédérale, les écrivain(e)s sont récompensé(e)s tous les deux ans depuis 2008 par la virtuelles Literaturhaus, dont les projets utilisent les possibilités techniques de création sur internet. À ce sujet mentionnons le projet récent de Daniela Dröscher « Viens dans le parc et regarde ! » dont l’espace extérieur est scellé et commenté avec un QR Code.
La diversité du paysage des festivals de Brême est impressionnante.
Le > LitWo – la semaine littéraire présente le cadre annuel autour de la remise du prix littéraire de la ville de Brême décerné en janvier avec des différents thèmes centraux. Au programme : lectures, expositions, conversations ainsi que des manifestations pour les enfants et les adolescents, dans le but de toucher le maximum de public.
Le festival international de poésie > Poetry on the Road qui a lieu au début de l’année, assure à Brême, depuis voilà presque 25 ans, une place remarquable sur la scène littéraire internationale. Plus de 650 auteurs et autrices de renommée internationale venus de 65 nations ont fait le déplacement dans la ville depuis le début de sa création. Auparavant, dans le cadre de Poetry on the road, le Poetry-Slam a été une réussite totale. Ajoutons que ce dernier figure depuis 2016, au registre du patrimoine culturel immatériel en Allemagne. Par ailleurs, depuis quelques années, le festival coopère également et avec succès avec le festival du film poétique ZEBRA de Berlin. Il s’agit en substance, de se projeter sur l’avenir de la poésie et du film.
Depuis quelques années déjà, grâce à > Bremen liest ! Die lange Nacht der Literatur (Brême lit ! La longue nuit de la littérature) et le > Büchermeile (Mile des livres) ainsi qu’un grand nombre de librairies engagées et des maisons d’édition indépendantes connues retiennent l’attention. Des lectures, discussions et visites guidées offrent un aperçu dans les lieux de la production et de la vente du livre de telle sorte que la Langenstrasse est devenue une petite foire du livre au niveau régional.
Le festival du polar > Prime Time – Crime Time qui a fêté en 2017 son 20ème jubilé sous la direction du > théâtre de la série noire de Brême, est ainsi devenu le plus ancien festival allemand de littérature policière. La ville hanséatique est de ce fait, devenue chaque année, le rendez-vous national et international des auteurs de séries policières.
La > Globale° comme Festival de la littérature transfrontalière est considérée comme faisant partie du dialogue entre les cultures et présente les auteurs et autrices aux origines culturelles différentes, qui, pour la plupart vivent en Allemagne et écrivent en allemand mais racontent aussi des textes dans d’autres langues qui sont transfrontalières. Tous les ans, en automne, sont abordés des thèmes politiques et sociétaux qui sont d’actualité et interpellent tout particulièrement les adolescents et les jeunes adultes de manière globale°. Grâce au choix judicieux de thèmes et la participation d’invités connus, la globale° réussi à développer une attractivité incomparable. Depuis 2022, dans le cadre du festival, différents représentant(e)s des villes de littérature sont régulièrement invités lors d’échanges intéressants sur un nouveau format et animent des débats politiques de haute tenue.
Parallèlement à la demande de candidature, depuis 2021 un nouveau festival pour les enfants et les adolescents – > Festival du livre pour enfants et adolescents – Galaxie der Bücher (Galaxie des livres) a vu le jour et offre la chance aux jeunes (de 4 à 12 ans), chaque année, de s’informer sur les nouveautés des histoires de l’univers. Ils pourront ainsi se rapprocher et toucher les étoiles en discutant non seulement avec les auteurs mais aussi avec les astronautes et les ingénieurs de l’aérospatial. Il convient d’ajouter à ce sujet que deux Global-Player, spécialisés dans les techniques et technologies spatiales, Astrium et OHB, ont leur siège social à Brême. Le festival est organisé et conçu par les hommes et femmes astronautes du festival » soit 5-6 enfants qui décident du choix des auteurs et autrices et de décider avec eux du marketing. Ainsi chaque année, on peut se rendre compte de la portée du festival de manière visible et impressionnante et de s’étonner que nombre de jeunes garçons et filles connu(e)s et moins connu(e)s ont posé le pied définitivement dans la ville hanséatique.
On ne pourrait passer sous silence les petits festivals, et les séries de lecture comme Gastgeber Sprache (invité) ainsi que > LiteraTourNord, > SatzWende, > Li:tz – Literaturfestival jetzt (Le festival de littérature maintenant), le Zine-Festival et > Out Loud – La nouvelle estrade de lecture à l’entrepôt qui donnent la parole aux femmes puissantes sur des thèmes actuels de politique. Mentionnons également les nombreuses soirées culturelles organisées par > l’Institut Français, > l’Instituto Cervantes, le > Goethe Institut mais aussi le > VS Regionalgruppe des Verbandes Deutscher SchriftellerInnen in Verdi (Le regroupement régional des écrivain(e)s syndiqué(e)s) puis enfin le > Günther-Grass-Stiftung (la fondation Günther-Grass) qui, l’année durant, contribuent à enrichir par leur contribution la vie littéraire à Brême.
La formation culturelle pour les différentes catégories d’âge mais aussi aux différents stades de la vie est proposée à Brême par diverses institutions, comme la > Bibliothèque de la ville, > l’ École Populaire (VHS), des associations ou travaillent des bénévoles telles que > Freiwilligen Agentur (la succursale des bénévoles), le > BremerLeselust (Le plaisir à la lecture), le > Erste Buch (Le premier livre), le > Bremer Literaturstiftung (la fondation brêmoise pour la littérature, le > Schwarze Kinderbibliothek (La bibliothèque pour les enfants de couleur), le > Die Lesenden (En lisant) et enfin le > inklusiven Blaumeier-Atelier (L’atelier inclusif pour les handicapés). Ces différentes organisations travaillent en étroite coopération avec les différentes écoles de la ville et soutiennent chacune à leur manière, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.
La > Stadtbibliothek Bremen (Bibliothèque de la ville de Brême), qui comprend la bibliothèque centrale ainsi que 6 bibliothèques de quartier, un bus-bibliothèque mais aussi une filiale dans l’établissement pénitentiaire font partie des principaux acteurs dans le secteur culturel. Toujours en multipliant ses offres, elle est devenue en quelque sorte le 3ème endroit de rencontres dont l’accès libre à tout le monde et à tous moments demeure un espace vivant avec un confort de qualité, pour apprendre et accéder aux médias culturels qui sont d’un grand intérêt pour beaucoup d’individus ainsi que pour différentes communautés.
En plus de l’accès aux nombreux médias actuels sur le plan culturel (formation continue) la bibliothèque de la ville propose toute une palette de manifestations, des débats contradictoires sur des thèmes actuels sociétaux et de politique générale. Il peut s’agir de discussions en tête à tête, de conférences, d’exposés, d’échanges en visio-conférence mais aussi d’expositions et de lectures.
L’offre de la bibliothèque de Brême est très prisée par la population hanséatique. Concernant la fréquentation par habitant, le Land de Brême se place au tout premier rang, bien avant plusieurs autres Länder. 2022 la bibliothèque de la ville avance par exemple les chiffres de 2,2 Millions de visiteurs et 2,8 de livres empruntés ce qui est tout à fait remarquable.
La bibliothèque de la ville met à la disposition du public des informations actuelles, propose des choix de livres appropriés pour le perfectionnement des connaissances, la formation continue dans les établissement scolaires et professionnels, pour des besoins personnels, commerciaux et culturels mais elle favorise aussi le rapprochement avec d’autres institutions de chacun des quartiers concernés, écoles, garderies, universités populaires. Cette coopération vise au renforcement des programmes pour l’apprentissage à la lecture extra-scolaire. Ses compétences vont aussi bien au-delà car elle transmet son savoir en matière d’utilisation des pads modernes, station-VR et autres médias.
A cet égard, il convient de signaler que la bibliothèque de la ville s’est vu gratifier de plusieurs prix ces dernières années dont celui du Diversity Preis de Brême (le prix de la diversité) en 2015, pour son excellent travail dans ce secteur d’activité. Grâce à sa candidature pour le programme de soutien 360° - Fonds für Kulturen der neuen Stadtgesellschaft (de la fondation d’état pour la culture), le travail de la bibliothèque pour l’intégration dans la société pourra être reconduit avec succès. La présentation diversifiée de son programme visant à toucher toutes les couches de la population sur le long terme est d’une priorité capitale. Par ailleurs, notons que Barbara Lison la compétente directrice de la bibliothèque est aussi l’actuelle présidente de l’association des bibliothécaires IFLA (International Federation of Library Associations) sur le plan international très bien interconnectée et est une importante ambassadrice de la ville de Brême.
Les sélections de la bibliothèque de la ville de Brême se sont également élargies depuis quelques temps par le programme exclusif et de premier choix : > la bibliothèque pour les enfants de couleur. Dans un espace protégé, en se positionnant sur le choix d’une littérature ciblée pour enfants et adolescents et diversifiée, elle s’efforce de les sensibiliser aux différentes situations de la vie et de leur quotidien.
Pionnier dans ce secteur depuis de nombreuses années, > l’atelier inclusif Blaumeier dispense régulièrement des cours d’écriture et propose des ateliers pour les personnes handicapées et non handicapées. Elle a publié et publie des livres de présentation tout à fait remarquables.
Le média livre en tant qu’artéfact palpable et sensuel avec ses facettes haptique, typographique et avant-gardiste est au cœur du > Zentrum für Künstlerpublikationen (Centre pour les publications d’artistes) de renommée internationale. Partie intégrante de la collection de la collection des musées brêmois de Weserburg – Musée d’art moderne englobant le centre pour les publications d’artistes, uniques successions dont la valeur dépasse les frontières européennes, archives et collections d’œuvres d’art publiées. Parmi elles, des ébauches de poèmes, rares livres d’art ainsi que des Sound Poetry de LP’s /disques et cassettes audios. Dans le cadre de recherches à thème cette collection retient sans discontinuité et de manière originale l’attention d’un public international.
Le centre ainsi que le groupement de recherche de publication d’artistes mettent en ligne le magazine numérique > setup4 et > une série d’écrits pour des publications d’artistes. Sur la > Sound-Collection-Plattform se trouvent 300, voire plus, œuvres d’art acoustiques qu’on peut écouter. On trouve entre autres : poèmes, interviews et textes parler. Ce trésor inestimable, présenté de manière originale dans l’exposition peut être vu également à l’extérieur et continue d’attirer un public toujours plus nombreux.
Brême a une > densité remarquable de librairies. Environ 40 librairies offrent des choix de livres différents, preuve s’il en est, que les libraires et les commerçants ont encore un bel avenir devant eux. Ces commerces qui assurent de nombreux emplois dans la profession, ont fait en 2022 un chiffre d’affaires de 26 millions. Il faut souligner que bon nombre de ces librairies contribuent par le grand choix varié d’ouvrages ainsi que par des soirées de lecture, des expositions et autres manifestations, dans l’espace de vente qu’ils disposent, à faire de la ville de Brême un véritable bouillon de vie et de culture littéraire. Des librairies comme le Golden shop, la librairie Georg-Büchner, le Lesumer Lesezeit, Logbuch, Storm et la fenêtre des livres de Findorff ont, ces dernières années, été récompensé plusieurs fois pour leur engagement et ont reçu le prix de la libraire allemande du ministère de la culture.
En 2020, la > librairie Storm a même reçu le label de qualité spécialement remarquable. Le souhait de la gérante en se présentant comme librairie ambulante d’obtenir la prime une Ape de Piaggio n’est pas passé inaperçu à Brême. En 2022, un prix exceptionnel est revenu à la librairie : l’exquise > librairie Logbuch qui existe depuis 2012 pour la réalisation de l’impression de diplômes, l’organisation fréquentes de lectures mais aussi parce qu’elle n’a de cesse de vivifier ses relations avec ses clients. Elle est récompensée et reçoit des mains de la ministre de la Culture Claudia Roth, le prix de la meilleure librairie d’Allemagne.
En outre, depuis 2021 et afin de féliciter les librairies particulièrement innovantes et de leur offrir plus de visibilité, le sénateur pour la culture de Brême soutenu par le portefeuille de l’économie, le > Prix de la librairie brêmoise est décerné. Cette remise de prix a lieu toujours en fin de semaine de la manifestation > Bremen liest ! Die lange Nacht der Literatur (Brême lit ! La longue nuit de la littérature) et le > Büchermeile (Mile du livre), aux librairies et maisons d’édition qui retiennent l’attention du public.
En ce qui concerne le > Milieu de l’édition (une bonne douzaine de maisons d’édition) Brême n’a pas à rougir. À côté de la maison d’édition Schünemann, qui peut faire valoir d’une longue tradition dans l’édition et qui depuis des années, n’a de cesse de s’engager et de se prévaloir dans l’organisation de projets de formation culturelle comme le premier livre et le roman scolaire, des maisons d’édition telles que la maison Kellner, les éditions Temmen et Donat avec leurs Bremensien et la publication d’ouvrages historiques ne sont pas en reste pour promouvoir la lecture dans la ville hanséatique.
Les éditions > Sujet Verlag récompensé en 2018 par le prix Bremer Diversity-Preis, sont spécialisées dans l’édition des recueils de poèmes notamment la poésie iranienne contemporaine, des romans ainsi que des ouvrages pratiques. Dans la littérature racines d’air – en opposition avec la littérature de l’exil – les aspects particuliers de l’immigration sont valorisés. Des jeunes maisons d’édition récemment fondées comme Musketier-Verlag, et SadWolf-Verlag ont des chances de s’établir sur le marché de l’édition. Des éditions indépendantes comme Golden Press, nn-Verlag et les diplômes imprimés artistiques de Logbuch impressionnent par leurs publications exquises avec une touche tendre et une mise en œuvre typographique.
La scène théâtrale de Brême repose sur une longue tradition séduisante et sur un large répertoire de textes classiques et moderne, présentés sur l’estrade d’une manière innovante et nouvelle.
Depuis 2012, Michael Börgerding est directeur du > théâtre de Brême et comme intendant, il reste fidèle à sa ligne de conduite. Il conçoit ce lien culturel du théâtre de la ville comme le laboratoire pour des expérimentations et un moyen de donner la chance à tous les brêmois et brêmoises d’assister à des spectacles de musique de danse, attractions pour enfants et jeunes. Encouragé par ses succès passés, il complète son programme varié par des lectures, discussions, festivals littéraires et redore le blason culturel de la ville en n’hésitant pas à recourir à des adaptations scéniques et peu conventionnelles de textes narratifs connus.
Ainsi poursuit-il le travail réalisé par l’intendant Kurt Hübner au cours de ses années glorieuses de 1962 à 1973 qui est par la suite devenu la référence sur la scène théâtrale en langue allemande. Peter Stein, Peter Zadek e Rainer Werner Fassbinder ont laissé autrefois la marque du style brêmois qui ont donné l’occasion, lors de mises en scène nouvelle, à des comédiens célèbres et internationaux comme Bruno Ganz, Edith Clever et Jutta Lampe de briller par leur talent.
À côté de la traditionnelle maison avec quatre : spectacle, musique, danse, enfants et jeunes s’est développé à Brême un paysage théâtral varié, privé, des endroits de représentation et ensembles avec chacun leurs propres caractéristiques. On peut citer par exemple le théâtre de figures > Mensch, Puppe! et le > Literaturkeller mais surtout la Bremer Shakespeare Company.
La > Bremer Shakespeare Company créée en 1983 afin de monter des représentations du théâtre de l’époque shakespearienne et de les interpréter de façon contemporaine, s’est fait un nom au-delà de la région (de salle de scène obscurcie, mais immersive dans la salle de l’audience) avec leurs manières particulières de jouer en se focalisant sur un auteur dramatique classique. La coopération avec l’établissement d’enseignement secondaire voisin est une réussite. La présence des étudiants en histoire de l’université de Brême donne l’occasion à la compagnie de faire des lectures avec mise en scène ayant attrait à l’histoire de la ville « Aus den Akten auf die Bühne », des dossiers à la scène La Shakespeare Company a été à maintes récompensée pour son engagement en formation politique ainsi que pour ses mises en scène osées à caractère politique actuelle.
Brême a à son actif, deux écoles supérieures et deux universités qui attirent de jeunes étudiants (aussi internationaux). > Hochschule für Künste (Conservatoire des arts) depuis la création du > Centre of Cartooning et Low Comedy tient notamment le haut du pavé et est devenu le nouveau Hotspot et haut lieu de la bande dessinée. Olav Wesphalen (alias Rattelschneck) et Samuel Nyholm (Sany) spécialistes de la bande dessinée ne sont pas étrangers à ce succès. Tous les deux enseignants dans cette école d’art ont contribué à une forte internationalisation de la branche. Jamais en manque d’imagination, ils ont fondé le nouveau club de la bande dessinée et provoqué une véritable révolution dans la BD à Brême. Le club propose toute l’année des ateliers d’illustrations et de BD – aussi en étroite coopération avec les différentes villes de littérature – et organise une fois dans l’année le Zine-Festival dans différentes salles d’exposition.
> L’université de Brême, fondée dans les années 1970 comme une des universités de réforme expérimentales, tient à garder le contact avec l’extérieur et ne veut en aucun cas se transformer en tour d’ivoire. Elle encourage la diversité, l’internationalisation et l’échange avec la société culturelle de la ville. Le transfert de connaissances, reste en tout cas, au centre de ses préoccupations – ainsi que dans une large diffusion en numérique elle reste innovante dans l’enseignement des lettres. Elle montre comment fonctionne une promotion durable de la littérature.
Par ailleurs, le projet récent des trois universités du nord de l’Allemagne : Brême, Flensburg et Rostock, de réunir et mobiliser leurs forces pour promouvoir les échanges et la coopération dans le domaine culturel et scientifique a vu le jour. Le « campus Nord pour la France et la Francophonie (CaNoff) », a été salué et reconnu comme une avancée par les différents intéressés lors de sa présentation à l’hôtel de ville de Brême. Ce réseau permettra de valoriser les échanges universitaires entre les pays francophones notamment le Canada mais aussi les pays de l’Afrique subsahariennes de langue française. Le CaNoff doit devenir un groupement et un lieu de rencontre qui offre la possibilité à tous les actrices et acteurs intéressé(e)s des sciences, de la culture, de la société civile et de l’économie de devenir membre à part entière pour favoriser ensemble, l’élaboration d’un forum de communication facilitant le transfert des connaissances culturelles.
> L’Institut brêmois de recherches pour les livres d’images (BIBF) concentre son activité sur l’analyse scientifique des livres d’images concernant notamment l’interaction intéressante de textes narratifs et du cadre esthétique des images mais aussi sur les différents aspects didactiques de la langue et de la littérature.
Dans la filière universitaire de master > Études des lettres transnationales : Littérature, Théâtre, Film, il s’agit de description, réflexion et analyse, de questions complexes relatifs à la littérature, le film et le théâtre, dans une perspective transnationale. Ces études visant à élargir les thématiques, dépoussiérer les méthodes, orienter vers l’interdisciplinaire et la transmédialité, sont complémentaires sur le plan académique, pratiques et axés sur le transfert. L’agenda des représentations théâtrale et la programmation des festivals font partie de l’enseignement académique.
Le > Département de Recherches pour l’Europe de l’Est est quant à lui, une institution de recherche qui a une place à part au sein de l’université de Brême. Fondée en 1982, en plein milieu de la guerre froide, elle est financée par la conférence des ministres de la culture ainsi que par le land de Brême. Ses archives comprennent plus de 100 000 documents de valeur, des photographies, des œuvres d’art appartenant à des dissident(e)s de l’ancienne Union soviétique, de la Pologne et de l’ancienne Tchécoslovaquie ainsi qu’un petit nombre provenant de l’ancienne RDA et de la Hongrie. Parmi ces derniers se trouvent des documents personnels de Lew Kopelew, Jurij Trifonov, du philosophe Boris Groys ainsi que du matériel de l’artiste d’art conceptuel Dmitrijy Prigov. Aujourd’hui, le département de recherches peut être considéré comme un lieu où est étudié de manière critique l’ancien bloc de l’Est et ses sociétés avec leur culture spécifique ainsi que le développement actuel des régions post-soviétiques. La possibilité d’un grand transfert (de connaissances) revêt ici son importance.
Le Transfert de (connaissances) est le domaine dans et propre à l’université – dans presque toutes les filières il y a des projets intéressants qui sont portés en grande partie par les étudiants. Ce n’est pas un hasard que l’université de Brême, lors de la candidature pour Une Uni – Une ville – Un livre de la confédération des fondations des sciences en Allemagne, de la fondation du journal Die ZEIT et de la fondation Klaus-Tschira a été récompensé. A cet effet, on peut citer par exemple le livre de King Cotton. Une histoire du capitalisme mondial de Sven Beckert qui est le point de départ pour intensifier le dialogue entre le Campus de l’université et de la hanse et du port de la ville avec son passé colonial. En 2020/21 c’était – sans supposer le moindre du monde lors du dépôt des documents de candidature – que le livre La Peste de Albert Camus, qui, par la richesse de ses facettes a reçu un large écho, a été examiné et a fait l’objet d’une ample discussion. Le thème Solidarité en question, est plus que jamais actuel et touche directement une Uni et une Ville.
Informez-vous ici sur les trois projets phare avec lesquels Brême a vu sa candidature au titre de « ville de littérature » être retenue avec succès et fait désormais partie du réseau des villes innovatrices et créatrices de l'UNESCO.
1) LauschOrte – Sound&Stories (Lieu d'écoute)
Scanne et découvre dans les différents espaces de la ville ou assis confortablement sur ton canapé, quelques endroits historiques (lieux de mémoire) de Brême autrement et miniaturisé sous une forme littéraire et musicale. Des auteurs et autrices brêmois(e)s et des ensembles de musique prennent possession des lieux connus : la statue des musiciens de la ville de Gerhard Marcks, la figure de Bismarck à cheval, la pierre tombale pour les victimes du pogrom de novembre 1938 ou le pavé (sur lequel on peut cracher) qui fait allusion à l’empoisonneuse Gesche Gottfried, pour rappeler avec différentes facettes au souvenir, par leur texte littéraire et leur musique. Chaque année, des lieux d’écoute se multiplient. Ainsi en 2023, l’éléphant en briques rouges dénonçant le colonialisme, l’endroit où les livres ont été brulés, les sculptures de Monica Bonvicini dont l’une a obtenue en 2013 le prix Roland, ainsi que la cabine téléphonique au quartier du Schnoor viennent s’y ajouter. Découvrez Brême autrement !
2) Les Conteurs Musiciens de Brême
Pars en voyage à Brême ! Sur le chemin de la liberté, gonflé d’espérance, en soif de solidarité et plein de bravoure dans les bagages. De la même manière que les musiciens de la ville sont en route ensemble avec la musique en guise de langue universelle. Ainsi Brême chante, rit, crie, lit, et écrit dans 70 langues voire plus. Comment chante le coq en Twi ou en coréen ? Que donne le conte en bas-allemand, dans le langage des signes ou sous une forme simplifiée de la langue écrite ? Les brêmois et brêmoises racontent l’histoire sur les quatre animaux en route pour Brême de préférence dans la nouvelle version de l’illustrateur Janosch. Un hommage aux contes des frères Grimm et un appel pour un monde ouvert, libre et solidaire. Ce qui est bien, c’est que le projet participatif a grandi – à l’exemple de la version frisienne du conte dont la ville de littérature Leeuwarden a été l’initiateur – Écoute par toi-même le conte des musiciens de la ville dans les langues du monde entier !
3) Le magazine littéraire de Brême en version numérique
Le magazine littéraire de Brême a été créé en 2021 afin d’informer par le bulletin central et le calendrier des manifestations culturelles sur les activités actuelles dans le secteur littéraire mais aussi de refléter par les podcasts, les interventions écrites, les critiques, blogs et vidéo, l’énorme créativité diversifiée et illimitée de la scène littéraire brêmoise. En outre, les villes créatives allemandes et les villes de littérature dans le monde comme Barcelone, Göteborg, Odessa et Leeuwarden, sont présentées et > interrogées dans le magazine sur les formes de soutien, propre à chacune d’elle, et de leurs initiatives afin de rassembler le maximum d’informations pour avoir toutes les chances de son côté et profiter du réseau > UNESCO- villes créatives.
En 2019, les gagnants de l’oscar Christoph et Wolfgang Lauenstein pour le film d’animation Les quatre fabuleux, adaptation libre du conte des musiciens de Brême, après avoir modelé les figures des quatre animaux, a été présenté avec succès sur le marché international du film. Complétement modernisé, remastérisé, mis en valeur avec un nouvel ambassadeur, l’âne, le chien, le chat et le coq s’alignent pour candidater afin que Brême puisse prétendre au titre de « Ville de littérature à l’UNESCO ».